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Le groupe chimique Lonza va biffer 400 emplois à Viège (VS)

Le groupe chimique bâlois Lonza à Viège, en Valais. [Olivier Maire - Keystone]
Le site du groupe chimique bâlois Lonza à Viège, en Valais. - [Olivier Maire - Keystone]
Par manque de rentabilité, Lonza va supprimer 400 emplois sur son site de Viège (VS) et des dizaines à Bâle. Cette mesure, qui touche surtout des retraités et des contrats à durée déterminée, suscite la surprise du Conseil d'Etat et du syndicat Employés Suisse.

Le groupe chimique Lonza va supprimer 400 emplois sur son site de Viège (VS). La réduction d'effectifs, étalée sur une période de deux ans, se fera principalement par des retraites anticipées, des transferts internes et le non renouvellement de contrats temporaires, a indiqué mercredi l'entreprise.

Des licenciements seront toutefois prononcés, a indiqué mercredi Lonza. Un plan social a été mis en place. Des consultations sont en cours avec les partenaires sociaux. Les résultats définitifs sont attendus pour le mois de novembre.

Problème de rentabilité

La coupe intervient dans le cadre du programme de réduction des coûts "VispChallenge" lancé l'an passé et visant à économiser 100 millions de francs à Viège d'ici à 2015. Lonza emploie quelque 2700 personnes sur son site valaisan, dont il entend réduire "la complexité".

L'usine de Viège, principal site de production de Lonza, est confrontée à des problèmes de rentabilité depuis plusieurs années. Elle souffre de la concurrence des producteurs à bas coûts, de taux de change défavorables et de coûts du pétrole et de l'énergie élevés.

Le groupe bâlois avait annoncé l'an dernier l'augmentation à salaire inchangé du temps de travail de deux heures par semaine.

L'administration aussi touchée

L'entreprise a en outre annoncé mercredi la suppression d'une centaine d'emplois supplémentaires dans l'administration sur une période de deux ans. Un tiers de la réduction d'effectifs devrait toucher la Suisse, dont la grande partie au siège de l'entreprise à Bâle, informe Dominik Werner.

Lonza précise être en bonne voie pour réaliser ses objectifs annuels. Le groupe table sur un résultat d'exploitation en hausse de 10 à 15%, grâce à l'intégration de la société américaine Arch Chemicals, spécialisée dans les biocides.

A la Bourse suisse, le titre Lonza reculait vers 10h00 de 0,5% à 47,42 francs dans un marché proche de l'équilibre.

Lire aussi: Lonza va supprimer des emplois à Viège

ats/bri

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Sika sourit

Sika affiche une solide croissance après neuf mois en 2012. Avec des ventes en hausse, le fabricant zougois de spécialités chimiques a vu son bénéfice net s'envoler de près du tiers en un an (+32,3%) à 223,9 millions de francs. Le chiffre d'affaires s'est accru de 6% à 3,63 milliards de francs, a annoncé mercredi l'entreprise établie à Baar (ZG).

La performance a dépassé les attentes des analystes, ces derniers, interrogés par l'agence AWP, escomptant en moyenne un chiffre d'affaires de 3,59 milliards de francs. Sur la période sous revue, la société zougoise indique avoir tiré profit de la diversification géographique de ses activités (Sika est présent dans 76 pays) ainsi que des acquisitions.

Pour mémoire, la situation difficile en Europe a entraîné il y a deux semaines le licenciement d'une quinzaine d'employés sur les 150 que compte le site singinois de Sika, à Guin (FR), lequel produit principalement des matériaux d'étanchéité.

Clariant déçoit

Le fabricant bâlois de spécialités chimiques Clariant a vu son chiffre d'affaires progresser au 3e trimestre à 1,92 milliard de francs, en hausse de 3% par rapport au 3e trimestre 2011. Compte tenu de la faiblesse de la conjoncture, il s'agit de solides résultats, assure le directeur général Hariolf Kottmann mercredi.

Sur neuf mois, le chiffre d'affaires atteint 5,846 milliards de francs, en hausse de 7%. Le résultat opérationnel (EBITDA) est lui en baisse de 9% à 670 millions.

L'action Clariant plongeait de 7,7% mercredi peu après l'ouverture à la Bourse suisse. Le groupe de spécialités chimiques a déçu les analystes.

Le Conseil d'Etat surpris

Le Conseil d'Etat valaisan a indiqué qu'il "ne peut accepter sous cette forme" cette restructuration et "renouvelle sa demande d'information complète par la direction du groupe".

Après avoir déjà envoyé une lettre à la direction de Lonza à Bâle le 24 octobre en raison de rumeurs sur ces suppressions, le Conseil d'Etat a demandé mercredi une rencontre urgente.

Le gouvernement valaisan "va tout mettre en oeuvre, en collaboration avec la commune de Viège" pour maintenir les places de travail. Le responsable de l'économie Jean-Michel Cina a déjà activé une taskforce départementale. Il a également invité les syndicats à une discussion.

Syndicat choqué

Le syndicat Employés Suisse se dit choqué par ces suppressions d'emplois, d'autant que le personnel avait accepté l'an passé de travailler deux heures de plus par semaine pour le même salaire afin d'éviter que des emplois disparaissent. De plus, cette phase d'allongement du travail était prévue jusqu'à fin février.

Employés Suisse demande à Lonza de réfléchir une nouvelle fois. Il est nécessaire que les employés soient consultés et que des discussions aient lieu entre partenaires sociaux.

De manière générale, le syndicat appelle les entreprises à réévaluer en profondeur leurs objectifs, car avec les progrès de la globalisation, il ne sera plus possible de viser des marges EBIT à deux chiffres.