Le plan d'aménagement de la 3e correction du Rhône (PA-R3) de 2008 a été revu et corrigé à la lumière notamment de consultations et de deux expertises réalisées en 2009 et 2012. La nouvelle version validée par les conseils d'Etat valaisan et vaudois réduit son emprise sur les terres agricoles, qui passe de 380 à 310 hectares.
Délai raccourci d'un tiers
Devant la presse réunie au château de St-Maurice, le conseiller d'Etat Jacques Melly a également annoncé la volonté politique des deux cantons de réaliser l'imposant chantier en 20 ans au lieu de 30. "Il faudra pour cela des investissements et des ressources humaines supplémentaires", a-t-il relevé.
Le plan d'aménagement 2012 prévoit aussi "des synergies" avec d'autres projets. Il intègre ainsi 95 ha de surfaces de compensation nature liés à d'autres projets, comme l'autoroute A9 ou des projets hydrauliques. "Sans cela, ces surfaces seraient à trouver dans la plaine en plus de celles nécessaires à la 3e correction", argumentent les cantons.
La validation du PA-R3 par les cantons du Valais et de Vaud permet de lancer les études sur les secteurs prioritaires, en complément des travaux déjà en cours à Viège. Parmi ces secteurs figurent Sierre, la traversée de Sion et le Chablais.
ats/jzim
Un projet à 2 milliards de francs
Le projet de 3e correction du Rhône prévoit d'élargir le fleuve, d'en abaisser le lit par endroits et de renforcer les digues. L'emprise globale est de 870 hectares, dont 310 de terres agricoles.
Le projet vise une amélioration de la sécurité contre les crues des 160 kilomètres de la plaine du Rhône, dont 30 de lit commun aux canton du Valais et de Vaud. Les aspects environnementaux, récréatifs et économiques sont également pris en compte.
Le coût total du projet est estimé à 2 milliards de francs, dont 560 millions pour la partie vaudoise. La Confédération devrait financer 65% des travaux valaisans et 45% du chantier vaudois.