Le forcené de Daillon (VS) a pu être interrogé jeudi soir par la procureure du Valais central. L'homme affirme avoir voulu régler un problème familial de longue date.
Une instruction a été ouverte à son encontre pour assassinat, subsidiairement pour meurtre, voire pour mise en danger de la vie d'autrui et lésions corporelles graves.
Son placement en détention provisoire a été requise et une expertise psychiatrique sera mise en oeuvre ces prochains jours.
Plusieurs armes utilisées
L'auteur de la fusillade était en possession de plusieurs armes, notamment deux mousquetons, un fusil de chasse à grenaille, une carabine à plomb, un pistolet air soft et un pistolet d'alarme. Il détenait également plusieurs dizaines de cartouches, des bandes de chargement pour mitrailleuse, des poignards et des baïonnettes.
Il a fait feu avec au minimum deux armes et a tiré plusieurs dizaines de coups.
Etat critique de l'un des blessés
Une des victimes de la fusillade de Daillon (VS), qui a fait trois morts et deux blessés mercredi soir, était toujours vendredi dans un état critique, a annoncé la police cantonale.
Ce père de famille suisse, âgé de 33 ans, doit subir une nouvelle opération ce jour, et son pronostic vital "reste engagé".
Son épouse, âgée de 32 ans, fait partie du groupe de trois femmes abattues par le tireur, également hospitalisé, après avoir été touché au thorax par les forces de l'ordre.
Débat sur les armes ravivé
Mercredi soir, un marginal de 33 ans, avec des antécédents psychiatriques, a abattu trois femmes et blessé deux hommes, à Daillon (Suisse), provoquant la stupeur dans ce hameau de 400 habitants.
Cette tuerie a rallumé le débat sur la possession des armes. En février 2011, la majorité des Suisses avait refusé de durcir la loi. Cependant, à la suite de cette tragédie, des voix commencent à s'élever pour demander un contrôle plus étroit de la possession et du commerce des armes.
Deux millions d'armes en Suisse
Le député UDC (droite nationaliste) Yvan Perrin, ancien inspecteur de police, estime que la loi suisse sur les armes est insuffisante et demande sa révision.
La gauche suisse, traditionnellement opposée au système libéral de possession d'armes, a abondé dans le même sens. Pour le député socialiste Pierre-Alain Fridez, "en Suisse, les conditions potentielles sont créées pour qu'un tel pétage de plombs arrive! Dès qu'il y a des armes en circulation, il y a un risque plus grand".
Quelque 2 millions d'armes circulent en Suisse, pour une population de 8 millions d'habitants. Le nombre élevé d'armes s'explique par le fait que tous les hommes gardent leur arme de service militaire à la maison.
afp/ats/jzim/moha
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