Plus de 10 mois après l'accident de car de Sierre, l'expertise des images des caméras de vidéosurveillance a permis de confirmer les analyses antérieures sur la vitesse et la trajectoire du bus.
Dans un communiqué publié jeudi, le Ministère public du canton du Valais confirme en tous points celles des disques du tachygraphe. "La vitesse durant les dernières centaines de mètres jusqu'à la collision était bien de l'ordre de 99-100 km/h."
Le chauffeur n'était pas au téléphone
L'investigation menée sur les relevés téléphoniques du chauffeur ont permis d'exclure qu'il se trouvait au téléphone ou qu'il envoyait des sms durant les secondes et minutes qui ont précédé l'accident.
Des informations concernant le conducteur, notamment sur son parcours de vie, sa scolarité ou sa situation personnelle n'ont finalement pas révélé "d'élément véritablement utile au regard des causes de l'accident".
Expertises toujours en cours
Le Centre universitaire romand de médecine légale de Lausanne doit encore rendre ses deux derniers rapports en suspens. Une fois ces expertises terminées, le procureur valaisan proposera une décision finale.
Pour rappel, le drame avait fait 28 morts, dont 22 enfants rentrant en Belgique après un camp de ski en Valais, le 13 mars 2012.
ats/lgr
Diffusion des images contestée
Après la diffusion en début de semaine par la police valaisanne des images de l'accident captées par les caméras de vidéosurveillance, les réactions des autorités cantonales se sont succédé.
La conseillère d'Etat chargée de la Sécurité, Esther Waeber-Kalbermatten, avait parlé de "voyeurisme".
Le procureur en charge de l'affaire s'est dit également étonné par la publication de cette vidéo dans son intégralité, précisant qu'il avait donné son accord pour une diffusion lors de l'émission "Temps Présent" programmée le 7 mars sur RTS Un, mais cette autorisation était assortie d'un droit de regard.
Délai d'intervention
Le directeur de l’Organisation valaisanne des secours (OCVS) confirme mercredi au journal Le Matin que cette ambulance est bel et bien arrivée sur place 9 minutes après que la centrale d'urgence sanitaire 144 ait été alertée.
Or, sur la vidéosurveillance du tunnel que des parents des victimes belges ont pu visionner, et qui a été rendue publique lundi par la police, l'ambulance arrive 17 minutes après l’accident.