L'élection triomphale de l'UDC Oskar Freysinger au Conseil d'Etat valaisan, lors du 2e tour de scrutin dimanche 17 mars, est très largement commentée et saluée par les sites Internet proches de l'extrême-droite en Europe. Certains le voient même bientôt au Conseil fédéral.
On connaissait les liens parfois ambigus qu'entretient Oskar Freysinger avec certaines formations nationalistes. Sa victoire est par exemple saluée par le Bloc identitaire, un mouvement d'extrême-droite français. Sur son site Internet, ce dernier applaudit ainsi "une large victoire d'Oskar Freysinger".
L'auteur de l'article imagine même le Valaisan atteindre prochainement la fonction suprême de Conseiller fédéral, preuve qu’une ligne dure sur les thématiques identitaires et sécuritaires serait gage de succès. "Des Oskar Freysinger, il en faudrait partout, en France et en Europe", écrit un autre internaute à la même adresse. Et ce genre de soutien se multiplie sur les sites nationalistes européens.
Notoriété européenne
Belge résidant à Liège, Lionel Baland s'intéresse de près aux partis nationalistes en Europe. Il a lui aussi relayé sur son blog et sur Twitter la victoire d'Oskar Freysinger. Il souligne que le Valaisan est ovationné par l'ensemble des "patriotes européens". "C'est quelqu'un qui est connu maintenant dans l'ensemble de l'Europe", souligne-t-il, en y voyant "une chose positive" pour l'image du Valais.
On retrouve également des traces du triomphe d'Oskar Freysinger sur le site très influent baptisé "François de souche". Ce site d'extrême-droite, qui afficherait 75'000 à 90'000 visiteurs par jour, est considéré comme le premier blog politique de France par le journal Le Figaro. Oskar Freysinger y est présenté comme le pourfendeur des minarets. Il côtoie Marine Le Pen du Front National ou encore le Néerlandais Geert Wilders du Parti pour la Liberté (nationaliste).
Le Valais, en plébiscitant Oskar Freysinger au sein de son gouvernement, a donc donné involontairement un signal fort et d'espoir à l'extrême-droite européenne.
Raphaël Grand/oang