Le revenu brut de la viticulture valaisanne est en forte baisse. Pour contrer cette évolution, les vins du canton doivent conquérir des parts de marché, notamment en Suisse alémanique. L'offensive exige des moyens financiers supplémentaires.
"Ce sont des pertes très importantes", a indiqué Paul-André Roux, président de l'Interprofession de la vigne et du vin du Valais (IVV), confirmant une information diffusée jeudi sur "Rhône FM".
Vive inquiétude
Selon Paul-André Roux, ce recul s'explique par trois facteurs: la baisse de la consommation, le franc fort qui favorise les importations de vins étrangers et un surplus de la production 2011 qui n'a pas pu être régulé en 2012.
"Nous sommes très inquiets de cette situation car elle entraîne d'autres conséquences", note le président de l'IVV. Ainsi, le nombre d'apprentis viticulteurs et cavistes a fortement régressé lors de la dernière rentrée, témoignant "d'un désintérêt des jeunes pour ces professions".
Besoin d'argent
Pour le président de l'IVV, la viticulture valaisanne est dans une période charnière. Son salut passe par une conquête du marché suisse alémanique "largement sous-exploité". Pour y parvenir, l'interprofession doit faire davantage de promotion et donc disposer de moyens financiers supplémentaires.
L'IVV dispose d'un budget annuel de promotion de quelque 3 millions de francs. Entre 2012 et 2013, la contribution de l'Etat du Valais a été divisée par deux, passant de 600'000 à 300'000 francs, indique Paul-André Roux. L'IVV essaiera de récupérer ce montant via la présentation d'un projet solide.
Pour les années avenir, l'interprofession compte bien sensibiliser les pouvoirs publics à la situation de la branche. Les vignerons et encaveurs seront, eux aussi, sollicités. Leurs redevances s'élèvent actuellement à 2 millions de francs environ et constituent la grande part du budget de l'IVV.
ats/pym