Le drame qui a coûté la vie à 28 personnes, dont 22 enfants, il y a un peu plus d'un an dans un tunnel autoroutier de Sierre n'est pas dû à une défaillance cardiaque du chauffeur, mais à une inattention de sa part ou à un malaise.
Telles sont les conclusions de l'enquête menée par le procureur valaisan Olivier Elsig, a appris RTSinfo mardi.
Les familles des victimes ont été informées
Ces conclusions ont été communiquées aux parents des victimes néerlandaises et belges. Mais cela ne met pas formellement fin à l'enquête, car ces conclusions peuvent encore faire l'objet d'un recours de la part des familles touchées par le drame.
Le procureur de son côté se refuse à mettre un point final à son travail, même s'il a la conviction profonde d'avoir tout entrepris pour faire la lumière sur les circonstances du drame.
Vers un classement de la procédure?
Pour mémoire, jusqu'à maintenant, l'enquête avait permis d'écarter d'éventuels ennuis techniques ou mécaniques, un problème sur l'autoroute ou la présence d'un véhicule tiers.
Il ne restait que l'état de santé du chauffeur qui venait de prendre le volant avec les hypothèses quant à une éventuelle défaillance cardiaque ou l'effet de médicaments anti-dépresseurs?
Ces questions ont fait l'objet d'un complément d'enquête remis récemment au procureur. Conclusion: ni l'une ni l'autre de ces hypothèses ne peut être retenue.
Dans ses conclusions, le procureur n'envisage donc plus que deux pistes: une inattention du chauffeur et/ou un malaise. Comme elles ne concernent que le chauffeur, qui a aussi perdu la vie lors de l'accident, un classement de la procédure est envisagé.
Claude Défago/hof
Le rappel des faits
Le 13 mars 2012, vers 21h15, l'autocar qui transportait deux classes en provenance des villes flamandes de Lommel et d'Heverlee avait percuté une paroi d'un tunnel autoroutier à Sierre, faisant 28 morts, dont 22 enfants.
Les écoliers revenaient de vacances de neige dans le Val d'Anniviers et s'apprêtaient à rentrer en Belgique.
L'accident avait suscité une forte émotion, tant en Suisse qu'en Belgique.
C'est à ce jour le plus grave accident de la route jamais survenu en Suisse.