UPM Raflatac quitte Martigny et biffe une soixantaine d'emplois

UPM est une entreprise active dans la fabrication de matériaux pour l'étiquetage. Ici, le site allemand de Buchsal, près de Kalsruhe (sud-ouest). [upm.com]
UPM est une entreprise active dans la fabrication de matériaux pour l'étiquetage. Ici, le site allemand de Buchsal, près de Kalsruhe (sud-ouest). - [upm.com]
Une soixantaine d'emplois passeront à la trappe à Martigny (VS) après l'annonce du groupe finlandais UPM Raflatac de la fermeture de son site valaisan d'ici la fin de l'année.

Le groupe finlandais UPM Raflatac, spécialisé dans la fabrication de matériaux pour l'étiquetage, va fermer son usine de Martigny (VS) d'ici la fin de l'année. Une soixantaine d'emplois passeront à la trappe. Trois autres sites subiront le même sort.

Le groupe veut recentrer ses activités pour maintenir sa compétitivité et sa rentabilité, indique-t-il mercredi dans un communiqué. Le président de la ville Marc-Henri Favre n'a pas caché sa surprise sur les ondes de Rhône FM. "C'est une mauvaise nouvelle pour toute la région", a-t-il dit.

Espoirs il y a un an

L'usine avait été vendue l'an dernier par le groupe papetier français Gascogne. Le fait que des industriels reprennent le site était gage d'espoirs, a précisé M.Favre. "Aujourd'hui c'est la déception" car ces industriels se sont avérés plutôt être des financiers.

Le président est d'autant plus déçu que les dirigeants ont reconnu la qualité du travail effectué à Martigny. A côté de l'usine valaisanne, le groupe fermera aussi une usine à Melbourne, en Australie, et deux en Afrique du Sud. Ces mesures doivent permettre d'économiser 12 millions d'euros (14,8 millions de francs) par année dès 2014, précise-t-il. 

ats/gchi

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Syndicats indignés et révoltés

Les syndicats ont de leur côté exprimé leur "indignation" et leur "révolte" face à cette décision. Selon Unia et les Syndicats chrétiens de Martigny, l'entreprise n'a pas souhaité vendre le site à un éventuel repreneur.

"Les emplois ont été sacrifiés sur la volonté du groupe de ne pas laisser émerger un concurrent potentiel", ont-ils dénoncé dans un communiqué commun.

Les syndicats ont rencontré la direction qui "s'est montrée ouverte à négocier un plan social". Mais en fonction de la tournure que prendront les discussions, ils pourraient, outre la mobilisation des travailleurs, mener diverses actions, ont-ils averti.