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Le Conseil des Etats ne veut pas d'une session parlementaire en Valais

"Il y a pire perspective que de siéger trois semaines à Crans-Montana", a plaidé en vain This Jenny (UDC/GL) mercredi. [© Shadow/Fotolia.com]
"Il y a pire perspective que de siéger trois semaines à Crans-Montana", a plaidé en vain This Jenny (UDC/GL) mercredi. - [© Shadow/Fotolia.com]
Les sénateurs ont refusé mercredi, pour des raisons institutionnelles et financières, le projet d'une session des Chambres fédérales extra muros dans un canton alpin en 2015.

Le Conseil des Etats a refusé mercredi par 19 voix contre 16 une initiative du conseiller national Yannick Buttet (PDC/VS) proposant la tenue d'une session des Chambres fédérales en Valais ou dans un autre canton alpin en 2015. Des raisons tant institutionnelles que financières ont été invoquées pour expliquer le rejet du texte qui avait été accepté en mars par le National.

"Pour la solidarité confédérale"

Yannick Buttet revendique le déplacement des 246 élus fédéraux pour renforcer la solidarité confédérale à la suite de l'"Alpengraben" révélé par les scrutins sur l'initiative contre les résidences secondaires ou la loi sur l'aménagement du territoire. Argument balayé par Christian Levrat (PS/FR): "Nous n'avons pas à nous excuser des résultats d'un vote populaire", tout en vantant les charmes et l'hospitalité valaisans.

Au Conseil des Etats, les deux PDC valaisans Jean-René Fournier et René Imoberdorf ont plaidé en vain en faveur de l'opération. "Il y a pire perspective que de siéger trois semaines à Crans-Montana", a encore argué This Jenny (UDC/GL).

ats/gax

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Trois sessions extra muros depuis 1848

Depuis la création de l'Etat fédéral en 1848, le Parlement a siégé trois fois en dehors de Berne:

- en 1993 à Genève
- en 2001 à Lugano
- en 2006 à Flims (GR)

Ces trois sessions extra muros ont été justifiées par des travaux de rénovation au Palais fédéral qui nécessitaient la délocalisation des parlementaires.

Aucune session extérieure n’a été organisée pour d’autres motifs, par exemple pour marquer un événement historique ou politique important.

Opération évaluée à 2 millions de francs

Sur le plan financier, l’organisation d’une session extra muros entraînerait des coûts supplémentaires de l’ordre de deux millions de francs. Sans compter la charge de travail supplémentaire générée par une telle manifestation et les frais incombant à la commune et au canton organisateurs, ainsi qu’aux autres tiers impliqués.