Le Conseil d'Etat valaisan, venu vendredi in corpore s'expliquer après les polémiques suscitées par les affaires Giroud et Leytron, estime que les procédures ont été respectées dans les deux dossiers fiscaux. (Lire le minute par minute de la conférence: Le Conseil d'Etat valaisan s'exprime sur les récentes affaires fiscales)
Affaire Giroud: "L'institution n'a pas failli"
Concernant l'affaire Giroud, du nom de l'encaveur valaisan sous enquête fiscale, le gouvernement valaisan a conclu que l'administration cantonale "a correctement fait son travail et que l'institution n'a pas failli".
Les parties ont jusqu'au 31 janvier 2014 pour s'entendre, selon la procédure légale.
Le Conseil d'Etat a toutefois reconnu que des contrôles du Service cantonal des contributions en 2003 et 2006 n'avaient rien remarqué d'anormal dans les comptes du groupe Giroud.
Maurice Tornay se défend
Le conseiller d'Etat en charge des Finances Maurice Tornay, très critiqué puisque c'est sa fiduciaire qui révisait les comptes du groupe Giroud au moment des faits, s'est défendu d'avoir eu connaissance ou participé à la fraude des caves Giroud: "Je n'ai jamais de ma vie constitué une société dans un paradis fiscal".
L'enquête fédérale, qui a dévoilé l'affaire en 2011, "a déclaré que je n'étais nullement impliqué", a-t-il poursuivi, expliquant qu'il ne révisait pas toutes les sociétés du groupe.
Maurice Tornay dit par ailleurs avoir respecté l'indépendance du service cantonal des contributions en convenant qu'il ne serait pas tenu informé du dossier.
vtom
Leytron: une erreur de classification
En ce qui concerne le dossier de la commune de Leytron, le Conseil d'Etat affirme que "la procédure devant le service des contributions est normale". Le gouvernement regrette toutefois sa durée, qui a entraîné la prescription du dossier.
Outre les recours, le Conseil d'Etat explique ce retard par une erreur de classification du dossier.
"Nous allons voir si des membres du Tribunal ont commis une faute", a poursuivi Maurice Tornay.
Le Conseil d'Etat regrette par ailleurs l'attitude de la commune de Leytron, qui a choisi de porter l'affaire sur la place publique.