Les pertes d'investissements liées à l'acceptation de l'initiative sur les résidences secondaires en mars 2012 se monteraient à 1,5 milliard de francs, selon une étude de Credit Suisse sur l'économie valaisanne présentée mercredi à Martigny.
Ce chiffre correspond à la valeur totale des projets de construction refusés ou invalidés, notamment par le Tribunal fédéral, et qui avaient été déposés entre mars 2012 et la fin de l’année, relate Le Nouvelliste jeudi.
6000 logements perdus en Suisse
L’étude, commandée par la Chambre valaisanne de commerce et d'industrie (CVCI), estime ainsi que quelque 6000 logements ont été perdus en Suisse suite à cette votation. Le Valais serait le canton le plus touché, avec pas moins de 3900 logements sacrifiés.
De nombreuses demandes de permis ont été déposées hâtivement après le vote. Mais Credit Suisse n'a pas jugé nécessaire de prendre cela en compte car les projets auraient tout de même été réalisés "dans les années, sinon les mois suivants", note le journal valaisan.
dk
Portrait global de l'économie valaisanne
Le Valais est économiquement moins attractif que la moyenne suisse, selon l'étude de Credit Suisse. La situation serait particulièrement préoccupante dans le Haut-Valais.
En termes de revenu, le canton est aussi à la traîne. Le revenu par ménage disponible après paiement des dépenses fixes se place toutefois au-dessus de la moyenne helvétique et devant, notamment, les cantons de Berne, Fribourg, Vaud et Genève.
Enfin, la dynamique a été bonne de 2008 à 2011 dans le domaine de l'emploi, selon Credit Suisse.
La loi d'application vivement critiquée
Le projet de loi d'application de la Lex Weber transmis par le Conseil fédéral au Parlement à la mi-février a suscité l'ire de la fondation Helvetia Nostra, qui qualifie le texte de "parodie de démocratie".
Selon ce texte, la création de résidences secondaires devrait en effet rester possible sous certaines conditions même dans les communes où le taux de logements de vacances dépasse la barre de 20%.