Après des mois de polémiques, le président des Hôpitaux valaisans Charles Kleiber a annoncé mardi qu'il jetait l'éponge avant la fin de son mandat. Les querelles politiques, les luttes internes et les rivalités entre médecins lui étaient devenues insupportables.
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans le monde médical valaisan, d'autant qu'il y a moins d’un mois, Charles Kleiber affirmait sur un plateau de télévision qu'il n’avait pas une "gueule à démissionner". Arrivé en sauveur début 2012, l'ancien secrétaire d'Etat et patron du CHUV avait pour mission de remettre le navire médical valaisan à flots.
Aujourd'hui, il parle de destruction hospitalière, de guerre des clans et de la Commission d'enquête parlementaire qui se penche sur d'éventuels dysfonctionnements de l'institution.
Inquiétude pour l'avenir des hôpitaux valaisans
Avec le départ de nombreux médecins, dont le professeur Vincent Bettschart, Charles Kleiber craint pour la pérennité de certaines chirurgies médicales spécialisées. Il y a de nombreux médecins à remplacer, mais le marché suisse est étroit.
Selon lui, l'avenir d'un Hôpital du Valais capable d'assurer des disciplines de pointe ne pourra être assuré que par la collaboration avec les hôpitaux universitaires.
Le Valais est à la croisée des chemins
Les années de polémiques ont rendu les Valaisans inquiets, voire méfiants à l’égard de leurs hôpitaux. Pour Charles Kleiber, soit l'Hôpital du Valais continue de travailler dans la cour des grands établissements du pays, soit les établissements du réseau redeviendront des hôpitaux régionaux.
Pour tenter de reconstruire la chaîne du savoir-faire médical, il estime que toutes les énergies, médicales et politiques, vont désormais devoir tirer à la même corde:
Alexandre Bochatay/RTSinfo