Un bureau néerlandais d'enquêtes forensiques effectuera le mercredi 2 juillet une reconstitution de l'accident de bus du tunnel de Sierre. Il mène cette enquête à la demande d'un groupe de parents qui ne se satisfont pas des conclusions de la justice suisse.
"Il ne s'agit pas de laisser un bus percuter un mur", a précisé Selma Eikelenboom, directrice du bureau basé à Hulshorst aux Pays-Bas. "Un chauffeur de bus conduira sur un parcours identique pendant que des caméras 3D enregistreront ses mouvements."
Reconstitution impossible en Suisse
La directrice du bureau d'enquêtes juge par ailleurs "incompréhensible" que la justice suisse explique le drame par un malaise ou une inattention du chauffeur. "Le chauffeur prenait l'antidépresseur paroxetine. Nous supposons que la cause de l'accident est liée", selon elle.
"Nous aurions préféré travailler en Suisse, mais les autorités ne nous ont pas autorisés à le faire. Nous sommes encore à la recherche d'un lieu approprié pour la reconstitution."
ats/dk
Silence de la justice valaisanne
Le Ministère public valaisan ne se se prononce pas sur les démarches privées des familles.
En l'absence du procureur en charge de l'affaire, il précise toutefois qu'un communiqué devrait prochainement être transmis aux médias.
Rappel des faits
L'accident s'était produit le 13 mars 2012 en début de soirée dans le tunnel de Sierre, en Valais.
Le car, qui ramenait des écoliers belges et leurs accompagnants en Belgique, avait heurté un mur au milieu du tunnel.
Sur les 52 occupants du véhicules, 28 avaient péri, dont 22 enfants.
Une analyse réalisée gratuitement
Pour cette reconstitution, le bureau IFS (Independent Forensic Services) fera appel à l'expert canadien Eugene Liscio, de la société AI2-3D, spécialisée dans les analyses forensiques en 3D.
L'expert a déjà reconstitué des incidents de tir et des meurtres avec la technologie en trois dimensions. L'IFS et Eugene Liscio affirment qu'ils travailleront gratuitement.