Le détective privé mandaté par l'encaveur valaisan Dominique Giroud pour trouver l'auteur d'une fuite dans la presse est sorti de prison mercredi. Dans une interview au Matin Dimanche, il dit avoir été dénoncé anonymement à la police par des concurrents jaloux.
Pour lui, l'un des quatre hommes mis en examen par la justice genevoise "ne dit pas la vérité".
"Le hacker n'assume pas ses actes"
Le hacker "n'assume pas ses actes", assure-t-il, ajoutant que l'homme lui a confié avoir tenté de pirater les ordinateurs de deux journalistes avant de le nier devant le procureur.
"Dominique Giroud m'a parlé de ses problèmes fiscaux et de coupages de vin. Il voulait connaître l'auteur de la fuite dans la presse sur ses affaires. Je lui ai dit que j'allais sonder mon réseau. C'est tout", raconte le détective, qui dit s'être opposé à l'idée du piratage.
ats/jvia
Il cherche à se défendre
Dans cet entretien, le détective privé a également cherché à défendre ses qualités. "Si j'étais si peu discret, je n'aurais pas accès à autant d'informations, le Service de renseignement de la Confédération ne travaillerait pas avec moi depuis quatre ans".
Il confie avoir collaboré avec plusieurs agents secrets contre rémunération.
Concernant les informations qu'il a transmises à un journaliste alors qu'il était censé investiguer pour trouver la fuite, il explique que dans le renseignement, "c'est du donnant donnant": "il faut montrer qu'on peut partager et échanger, mettre les gens en confiance".
Relâchés mercredi
L'encaveur valaisan Dominique Giroud, le détective privé, un agent du Service de renseignements de la Confédération et un hacker sont soupçonnés par la justice genevoise de piratage informatique contre "Le Temps" et la RTS.
Les quatre hommes avaient été placés en détention provisoire le 13 juin par le Tribunal des mesures de contrainte de Genève puis relâchés mercredi.
Le Ministère public genevois a estimé que le risque de collusion n'existait plus. L'enquête de la justice se poursuit.