Les conclusions de la reconstitution de l'accident de Sierre effectuée par un bureau privé néerlandais à la demande de familles de victimes indiquent que le chauffeur a volontairement percuté le mur pour se suicider.
Selon la reconstitution, "le mouvement de volant du chauffeur de bus, ayant entraîné la collision, a été effectué consciemment", a affirmé mercredi une experte du bureau sur une chaîne néerlandaise. Cela confirmerait, selon elle, l'hypothèse d'une tentative de suicide sous l'influence d'antidépresseurs.
Le veuve du chauffeur émet des doutes
Fin juin, en classant la procédure pénale, la justice valaisanne n'affirmait ni écartait la possibilité du suicide. (lire ci-contre)
Pour la veuve du chauffeur, ce "suicide" n'est pas plausible: "ils savent ce qu'ils veulent prouver et comment le prouver", a-t-elle déclaré au site belge 7sur7. Elle émet aussi des doutes quant à la pertinence technique de la reconstitution.
Une vidéo de la TV néerlandaise sur le sujet (en néerlandais)
Une vidéo de la TV néerlandaise sur le sujet (en néerlandais)
ats/gchi
Le Valais maintient ses conclusions
Contacté par la RTS, le procureur valaisan Olivier Elsig a affirmé mardi qu'il n’était pas au courant des résultats préliminaires de cette reconstitution privée. Le magistrat dit comprendre l’envie, pour des familles douloureusement touchées par ce drame, de connaître la cause exacte de l’accident.
Après deux ans d’enquête, pour la justice valaisanne, le chauffeur du bus reste le principal responsable de l'accident sans qu'il soit possible de l'expliquer avec certitude. Trois hypothèses avaient été retenues: une inattention fatale, un malaise physique ou un acte volontaire.
Cette dernière hypothèse du suicide reste cependant la moins privilégiée par les experts médicaux et scientifiques qui ont participé à l’enquête.
Rappel des faits
L'accident s'était produit le 13 mars 2012 en début de soirée dans le tunnel de Sierre, en Valais.
Le car, qui ramenait des écoliers belges et leurs accompagnants en Belgique, avait heurté un mur au milieu du tunnel.
Sur les 52 occupants du véhicules, 28 avaient péri, dont 22 enfants.