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Le sort de la 3e correction du Rhône en mains des députés valaisans

Le Rhône dans la région de Saxon, en Valais. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
L'UDC valaisanne opposée au projet de la 3e correction du Rhône / Le 12h30 / 1 min. / le 9 septembre 2014
Le Grand Conseil valaisan a entamé mardi son débat sur le financement de la 3e correction du Rhône, sous la menace d'un référendum de l'UDC soutenu par des agriculteurs.

Validé par le Valais et le canton de Vaud en 2012, le projet de 3e correction du Rhône doit passer cette semaine le cap du Grand Conseil valaisan, qui planche sur son financement - estimé à 1 milliard de francs sur dix ans, dont 700 millions à la charge de la Confédération. Mais l'UDC s'y oppose aux côtés d'agriculteurs et menace de lancer un référendum.

Les députés ont accepté dans un premier temps mardi l'entrée en matière sur un décret qui permet de puiser 60 millions de francs dans un fonds spécial destiné aux infrastructures. Seul parti à s'y opposer, l'UDC estime depuis des années qu'on peut faire beaucoup plus vite et beaucoup moins cher, avec moins d'emprise sur les terres agricoles.

Position "irresponsable"

Plutôt qu'un élargissement, le parti prône l'approfondissement du fleuve, une solution jugée "irresponsable" par des députés d'autres partis. Il fait peu de doute cependant que le Conseil d'Etat obtiendra une majorité vendredi et donc que l'UDC lancera donc un référendum.

Marie Giovanola/oang

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Abaissement du Rhône pas viable

Pour défendre son projet, le gouvernement s'appuie notamment sur deux expertises selon lesquelles l'abaissement du fleuve n'est pas viable, en raison de son impact sur la nappe phréatique.

La solution est aussi jugée incompatible avec la loi et plus dangereuse à certains endroits.

L'enjeu est la sécurité de 100'000 valaisans concernés en cas de crues du Rhône, avec des dégâts matériels potentiels dépassant les 10 milliards de francs.