Une seule commune sur les six qui se partagent la station valaisanne de Crans-Montana a accepté dimanche d'introduire une taxe sur les résidences secondaires. Les cinq autres ont refusé le nouveau règlement visant à améliorer le taux d'occupation de la station.
Le non l'a emporté à Icogne (54.08%), Lens (54.47%), Chermignon (54.06%), Montana (51.22%) et Randogne (56.06%). Le oui est sorti des urnes uniquement à Mollens (54.57%). La participation a été de 59% à 67% selon les communes.
Taxe perçue à Mollens dès 2016
Ayant accepté le nouveau règlement, les habitants de la commune de Mollens, propriétaires d'une résidence secondaire dans la station de Crans-Montana, seront dispensés de la taxe prévue par la loi sur le tourisme (voir encadré), afin d'éviter une double imposition.
La taxe pourrait être perçue par la commune de Mollens en 2016 avec des retombées en 2017.
ats/hend
"Déçus mais pas surpris"
"Nous sommes déçus mais pas vraiment surpris par le résultat", a indiqué dimanche Jean-Claude Savoy.
Le président du comité directeur de l'Association des communes de Crans-Montana estime que projet de taxe n'a pas bénéficié de beaucoup de relais auprès de la population, notamment de la part des milieux économiques.
Taxe prévue par la nouvelle loi sur le tourisme
Pour certains citoyens, la taxe sur les résidences secondaires a perdu de sa pertinence lorsque la loi sur le tourisme a été adoptée par le Grand Conseil valaisan en mai dernier, a relevé dimanche Pascal Rey, président de la commission qui a planché sur le nouveau règlement.
Cette taxe vise à améliorer le taux d'occupation de la station et doit pérenniser le financement du tourisme.
Actuellement à Crans-Montana, les résidences secondaires sont occupées en moyenne 35 à 40 jours par année. La taxe touchera les résidences occupées moins de 75 jours par an et un tarif dégressif est prévu dès le 31e jour d'occupation.