Le référendum contre le décret de financement des travaux de 3e correction du Rhône a été lancé vendredi. Les opposants au projet doivent réunir 3000 signatures jusqu'au 5 janvier prochain.
Le président du comité référendaire Willy Giroud a expliqué vendredi que le texte a été lancé contre le financement du projet car le Conseil d'Etat n'a pas donné la possibilité au peuple de se déterminer sur le choix de la variante. Les partisans du référendum sont favorables à un projet moins onéreux et réalisable plus rapidement.
120 millions en dix ans
Le décret a été accepté le 11 septembre au Grand Conseil par 114 voix contre 5. Il prévoit la création d'un fonds pour financer ce projet qui permet à l'Etat d'injecter 120 millions de francs en dix ans.
L'UDC avait déjà annoncé son opposition à cette variante trop coûteuse. Outre l'UDC, le comité référendaire réunit différents milieux agricoles.
ats/boi
Arguments sécuritaires
Le projet de 3e correction du Rhône prévoit d'élargir le fleuve et de renforcer les digues.
L'emprise globale est de 870 hectares, dont 310 de terres agricoles en plusieurs endroits du canton.
Pour défendre son projet, le gouvernement valaisan s'appuie notamment sur deux expertises selon lesquelles l'abaissement du fleuve n'est pas viable, en raison de son impact sur la nappe phréatique.
L'enjeu est la sécurité de 100'000 Valaisans concernés en cas de crues du Rhône, avec des dégâts matériels potentiels dépassant les 10 milliards de francs.