L'artiste valaisan Valentin Carron est accusé de plagiat. En cause, l'une de ses sculptures exposée récemment au Grand Palais à Paris et également à Zurich. Un galeriste parisien, dans une lettre ouverte, et le fils de l'auteur de l'oeuvre originale crient au scandale.
La sculpture réalisée par Valentin Carron s'intitule "The Dawn", l'aube en français. Elle a été inspirée par une oeuvre visible à Neuchâtel, nommée "Aube", et créée en 1977 par Francesco Marino Di Teana, artiste d'origine italienne, décédé en 2012.
"Copie conforme"
Dans une lettre ouverte, Jean-François Roudillon, directeur d'une galerie de Paris et du catalogue raisonné de Di Teana, dénonce un moulage copie-conforme, du "plagiat à l'état pur".
Le fils de l'artiste, Nicolas Marino Di Teana, va saisir la justice. "La copie est tellement conforme que ça en devient un faux", s'insurge-t-il.
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Marie Giovanola/kkub
"De l'appropriation", pour Valentin Carron
Contacté par la RTS, Valentin Carron explique qu'il a voulu reproduire l'émotion procurée par cette oeuvre lorsqu'il l'a découverte à Neuchâtel. Il s'agit selon le trentenaire d'un hommage, d'une copie pour la préservation.
Il nie avoir produit un faux. Pour le Valaisan, qui a représenté la Suisse à la Biennale d'art de Venise l'an dernier, cette méthode de travail se nomme de "l'appropriation".