Un total de 94 députés sur 108 du Grand Conseil valaisan ont plébiscité vendredi la suspension immédiate de Jean-Marie Cleusix dans une motion votée vendredi au cours d'une séance du Parlement qui a vu tous les partis à l'exception de l'UDC faire part de leur agacement.
Cinq députés (UDC Haut-Valais) ont refusé la mise à pied du chef Service de l'enseignement du Valais et de la sécurité, visé par une enquête disciplinaire dans le cadre du litige fiscal qui l'oppose à la commune de Leytron. Neuf députés (UDC Valais romand) se sont abstenus.
Une décision qui relève du Conseil d'Etat
Malgré ce vote, le Grand Conseil n'a pas le pouvoir de suspendre Jean-Marie Cleusix. C'est donc le Conseil d'Etat qui devra se prononcer.
Le président du gouvernement Jean-Michel Cina a de son côté réexpliqué au Parlement que les conditions d’une suspension immédiate, notamment une faute grave, ne sont pas réunies dans cette affaire.
kkub
Le litige
Révélée en janvier dernier par la commune de Leytron, cette affaire a fait grand bruit en Valais.
Le chef du Service de l'enseignement Jean-Marie Cleusix avait fait recours auprès de la commission cantonale de recours en matière fiscale contre ses taxations , que la commune n'a finalement jamais reçues, allant de 1995 à 1998.
Victime, selon le gouvernement valaisan, d'une erreur de classement et d'une surcharge de travail, le dossier n'a été traité que dix ans plus tard, une fois prescrit.
La commune de Leytron réclame plus de 78'500 francs d'impôts perdus dans l'affaire.
Jean-Marie Cleusix est visé par une plainte pénale de la commune de Leytron et fait l'objet d'une enquête discplinaire, dont les conclusions doivent tomber au plus tard le 31 mars 2015.