L'évolution démographique du Haut-Valais inquiète de plus en plus. La partie germanophone du canton ne représentera bientôt plus que le quart de la population cantonale contre le tiers dans les années 90, selon les statistiques de l'Etat du Valais.
Ce changement de proportion a des conséquences à plusieurs niveaux: socio-économiques, cohésion cantonale, représentation politique. Il est ainsi difficile de maintenir partout certains services sociaux, des crèches ou même des routes.
Un choix de cohésion cantonale
Cette baisse de la population fait réagir les politiciens du canton, car ils se trouvent devant un choix: maintenir une unité en Valais ou privilégier les grandes agglomérations?
Pour Franz Ruppen, député UDC du Haut-Valais au Parlement cantonal, il faudrait créer des places de travail pour que les jeunes ne quittent plus la région et donc que l'Etat offre des conditions-cadres pour que les entreprises puissent se développer.
Ce questionnement intervient alors que le Grand Conseil doit se prononcer prochainement sur un éventuel changement du système de répartition des forces politiques dans le canton, qui se fait par district. Le peuple devra aussi se prononcer, probablement en juin prochain.
Yves Terrani/boi