Les nombreux passages piétons supprimés ces derniers mois en Valais ont suscité une vague d'indignation au sein de la population, soutenue par la police cantonale et par des interventions parlementaires. La pétition "Touche pas à mon passage piétons!" munie de 2300 signatures dénonce une grave atteinte à la sécurité. Elle a été remise symboliquement lundi aux autorités.
Excès de zèle, formalisme excessif, décision irresponsable, aberration… Georges Delaloye, élu au législatif de Martigny, ne mâche pas ses mots. C'est lui qui est à l'origine de cette pétition lancée principalement sur internet alors que quelque 600 passages piétons sur 1700 ont été retirés ou sont menacés de l'être, mettant en danger la vie des citoyens et celle des enfants en particulier. Pour lui, le Département cantonal des transports a appliqué une recommandation fédérale comme s'il s'agissait d'une obligation.
Passages "grattés à tort"
L'élu octodurien est suivi dans sa démarche par une majorité du Parlement, qui a accepté deux textes en ce sens en septembre. Ces derniers demandent qu'on remette au plus vite les passages "grattés" à tort et qu'on n'applique pas le principe de la fréquentation pour décider de leur maintien.
Bernard Bornet, ancien Conseil d'Etat PDC en charge des Travaux publics, est également sorti de sa retraite pour critiquer vertement Jacques Melly, chef du Département des Transports, de l’équipement et de l’environnement, lui aussi démocrate-chrétien.
De son côté, le canton affirme avoir agi justement pour assurer la sécurité des piétons en ôtant les passages peu sûrs. Exhorté par le Grand Conseil, le gouvernement devra toutefois revoir sa copie.
Marie Giovanola/oang