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Les conditions de travail des saint-bernards de Zermatt dénoncées

La Protection suisse des animaux s'est une nouvelle fois indignée des conditions de travail et de détention des dix saint-bernards qui posent avec les touristes à Zermatt.

Poser avec un ou plusieurs saint-bernards sur fond de Cervin: un cliché typiquement suisse qui plaît beaucoup aux touristes. Deux commerces valaisans réalisent ce type de photos dans divers endroits à Zermatt et sur les hauts de la station, notamment au Gornergrat. Or, les conditions de travail et de détention des dix chiens concernés font régulièrement des vagues.

"Assis sans bouger pendant des heures"

"Pour les séances de photos avec les touristes, les saint-bernards restent assis sans bouger parfois pendant plusieurs heures. Aucun animal ne devrait devoir supporter cela", s'indigne Caroline Regenass, médecin-vétérinaire à la Protection suisse des animaux (PSA).

Le vétérinaire cantonal valaisan, Jérôme Barras, a indiqué avoir renforcé les contrôles et exigé la mise en place de tout l'arsenal permis par la loi (voir encadré). "Actuellement, nous n'avons rien constaté d'illégal. Mais bien sûr, on ne peut pas tout surveiller tout le temps", souligne-t-il. Il affirme rester vigilant.

ats/mac

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Un incident au début de l'année

Début 2015, un des saint-bernards a mordu à mort un yorkshire. L'incident est survenu au retour d'une séance de photos, alors que les bêtes étaient tenues en laisse et en présence de leurs détenteurs respectifs. Le vétérinaire cantonal, Jérôme Barras, a ordonné le port obligatoire de la muselière pendant les déplacements pour tous les saint-bernards des deux commerçants.

Pour la PSA, ce type de comportement agressif est l'une des conséquences des mauvaises conditions de travail et de détention imposées aux chiens.

Le vétérinaire cantonal juge pour sa part l'explication "un peu simpliste et orientée".

Des mesures contre le surmenage

Un programme hebdomadaire de travail a été établi pour éviter que les chiens ne soient surmenés par les poses photos. Et certaines bêtes, trop âgées ou fragilisées, ont été réformées sur les conseils de la vétérinaire comportementaliste.

"J'ai une collaboratrice qui suit de près la situation et s'est rendue plusieurs fois sur place pour des contrôles inopinés", a en outre affirmé le vétérinaire.