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Les syndicats ont bloqué la gare de chargement de Tamoil à Aigle

Tamoil [RTS - Flore Dussey]
Le sort de la raffinerie Tamoil à Collombey-Muraz (VS) n'est pas encore scellé. - [RTS - Flore Dussey]
La gare de chargement de Tamoil à Aigle (VD) a été bloquée vendredi par les syndicats. De son côté, l'Etat du Valais a fait le bilan de la situation sur l'avenir de la raffinerie de Collombey.

Les syndicats ont bloqué l'accès à la gare de chargement de Tamoil dans la zone industrielle d'Aigle (VD) vendredi de 05h30 à 09h00. "Aucun wagon n'a pu sortir durant ce laps de temps et plus de cinquante camions n'ont pas pu s'approvisionner", a précisé Blaise Carron, du syndicat Unia.

Les salariés, qui ont vu toutes leurs revendications refusées dans le cadre des négociations du plan social, espèrent que cette action fasse prendre "enfin" conscience à Tamoil "des dégâts qu'elle a causés".

Copie à revoir

Les propositions de Tamoil "sont autant éloignées de ce que l'entreprise a pu faire ailleurs que des standards usuels en Suisse dans des circonstances similaires", ont indiqué les syndicats chrétiens du Valais et Unia dans un communiqué commun.

Les salariés de la raffinerie exigent que Tamoil "revoie sa copie pour la prochaine séance de négociation". Celle-ci devrait avoir lieu le 17 février prochain.

Mercredi soir, la compagnie pétrolière avait déploré que les syndicats et les représentants des employés aient quitté la table des négociations sans avancer une contre-proposition.

ats/fb/bri

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L'avenir du site

Le canton du Valais a fait le point vendredi sur la situation concernant l'avenir du site de la raffinerie de Collombey.

Une quarantaine de demandes d'informations sur le site sont parvenues à l'Etat du Valais. Une fois l'intérêt confirmé, les dossiers seront transmis à Tamoil pour une analyse approfondie.

"La priorité du Conseil d'Etat est la recherche de repreneurs et le maintien des emplois sur le site sans interruption des opérations de raffinage", a rappelé le canton.

Si aucun repreneur n'est trouvé, la mise hors service de la raffinerie devra se faire par Tamoil sous la supervision d'un expert indépendant.

Les demandes de mise sous séquestre et de démantèlement sont en cours d'examen.

Heures supplémentaires

Les salariés ont par ailleurs demandé à l'Etat du Valais de veiller à l'application de la loi sur le travail, notamment au niveau des plannings.

Certains salariés doivent en effet pallier l'absence de leurs collègues en cumulant les heures, en raison des maladies et des départs.

Suspension de la raffinerie exigé

Les salariés ont par ailleurs tiré la sonnette d'alarme à propos de la sécurité de la raffinerie. Ils ont voté jeudi une résolution demandant à Tamoil "la suspension temporaire des activités de production et de livraison de la raffinerie", jusqu'à la fin des négociations du plan social.

Le nombre de collaborateurs actifs a diminué en raison des maladies et des départs, soulignent les syndicats.

Tamoil a quant à elle rappelé mercredi soir "qu'elle ne tolérera aucun compromis concernant les opérations, les normes de sécurité et de sûreté liées à la raffinerie". Elle indique qu'elle prendra "les mesures appropriées si les actions entreprises par les employés devaient représenter un risque".