Le texte des deux sections réunies (haut et bas du canton) se concentre uniquement sur le voile islamique. Son port reste pourtant plutôt marginal en Valais, à tel point que le Département de la formation dirigé par Oskar Freysinger se révèle incapable, selon l'UDC elle-même, de dire combien d'élèves le portent en classe.
Interrogé dans le 12h30 de la RTS, le député UDC au Grand Conseil valaisan Jean-Luc Addor, co-président du comité d'initiative, explique que "le devoir des politiques n'est pas d'attendre que la situation soit suffisamment grave, comme chez nos voisins français par exemple (..), l'affaire des politiques, c'est de prévenir".
Valais, "terre chrétienne"
Pour le parti agrarien, il s'agit aussi de lancer une discussion plus générale sur l'islam. "L'objet du débat que nous entendons mener, c'est la place de l'islam dans notre société", poursuit Jean-Luc Addor. "Nous sommes ici en Valais en terre chrétienne, dans une terre de tradition catholique (…) et ce que nous voulons défendre, ce sont précisément nos traditions chrétiennes".
Et d'accuser au passage certains parents musulmans d'instrumentaliser leurs filles afin de marquer la présence de l'islam dans les écoles du canton. L'UDC considère d'ailleurs que l'école publique valaisanne n'est pas laïque, mais bel et bien une école dans laquelle les valeurs chrétiennes gardent la primauté.
Le parti dispose jusqu'au 22 février 2016 pour réunir les 4000 signatures nécessaires.
Yves Terrani/oang
Echec devant le Grand Conseil
L'UDC avait pris la décision de lancer une initiative à fin mars 2014, après le rejet par le Grand Conseil d'un postulat sur le sujet, par 63 voix contre 56 et 4 abstentions.
Dans ce texte, le parti demandait une loi visant à interdire tout couvre-chef à l'école publique valaisanne - du chandail à capuche à la casquette, en passant par le voile islamique.