De l'Etat à la direction, le rapport de la commission d'enquête parlementaire est sévère après les dysfonctionnements de ces dernières années au Réseau Santé Valais. Pour la CEP, le Conseil d'Etat valaisan s'est réfugié derrière sa mission de surveillance pour ne pas s'immiscer dans l'opérationnel.
Le président du conseil d'administration Charles Kleiber s'est au contraire trop impliqué dans l'opérationnel jusqu'à court-circuiter la direction générale. Cette dernière est demeurée trop passive. A l'issue de ses travaux, la CEP a émis une série de recommandations au canton dans les domaines de la planification et de la surveillance.
Selon le président de la commission Xavier Moret, interrogé par la RTS, 95% des patients n'ont pas été impactés par ces dysfonctionnements. Les 5% restants concernent la médecine hautement spécialisée et l'impact a pu être douloureux: "On aurait certainement pu éviter certains décès", juge Xavier Moret.
"Problèmes liés à des personnes"
Alors que les principaux protagonistes ont démissionné ou vont quitter l'hôpital, la CEP a estimé que les dysfonctionnements étaient surtout liés à des problèmes de personnes et non à des problèmes de structures.
Pourtant la CEP insiste pour que ses recommandations soient mises en oeuvre pour éviter que ce genre de problème ne se reproduise à l'avenir.
Les précisions de Rafaël Poncioni:
ats/hend
Le HVS va "étudier" les recommandations
L’Hôpital du Valais (HVS) a dit avoir pris connaissance "sereinement" du rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur le Réseau Santé Valais (CEP-RSV).
"Le Conseil d’administration, la Direction générale et les Directions de centre de l’HVS vont respectivement étudier les recommandations qui les concernent et veilleront à les intégrer dans les réformes déjà initiées", écrit l'institution. Cette dernière précise qu'elle communiquera son plan de mise en oeuvre des recommandations avant l'été.