"On peut appeler ça une vocation. Ma foi catholique, ici, elle prend le temps de mûrir", explique François Fournier, un Valaisan de 20 ans, qui vient de s’engager comme garde suisse. Mais si la foi est très importante, elle n’est pas forcément l’élément central.
"Une expérience de vie"
" Pour moi, c’est plus une expérience de vie, même si je fais aussi en sorte que ce soit une expérience religieuse", estime ainsi Cyrille Zufferey, Valaisan de 22 ans, qui met également en avant "l'expérience militaire et l’apprentissage d’une langue, à Rome".
"C’est une richesse incroyable du point de vue des rencontres, mais aussi de la culture, de l’histoire", confirme Cyrille Fauchère, élu de la ville de Sion et ancien garde au service de deux papes dans les années 2000. Pour lui, "dans une société où on est habitué à consommer pour soi, faire pour soi et réfléchir pour soi", devenir garde suisse permet de se "mettre au service d’une dimension immatérielle".
Marie Giovanola/vkiss
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Le défi du recrutement
"Le recrutement représente un grand défi pour nous. Nous recherchons entre 30 et 35 gardes chaque année. Alors oui, c’est difficile, mais ça marche bien", admet Cyril Duruz, l’un des cinq officiers de la garde et collaborateur direct du commandant.
Quant aux raisons qui poussent les jeunes à s’engager, Cyril Duruz met en avant l’image positive de la garde suisse. "L’attrait de l’uniforme est quand même là. Et c’est vrai que, si on donne beaucoup, on reçoit aussi beaucoup", explique-t-il.