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Le Valais veut mieux maîtriser les coûts de l'aide sociale

La conseillère d'Etat Valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Nette augmentation des coûts de l'aide sociale en Valais / Le 12h30 / 1 min. / le 1 juin 2015
Les coûts de l'aide sociale ont fortement progressé ces dernières années en Valais. Mais le canton garde un taux de bénéficiaires plus faible que la moyenne, selon une étude présentée lundi à Sion.

Le montant global de l'aide sociale, dans le canton, est passé de 22 millions de francs en 2010 à 45 millions en 2014. Le nombre de bénéficiaires connaît lui aussi une importante hausse.

Pour déterminer les causes du phénomène, le canton a lancé une vaste étude, mandatée par le département d'Esther Waeber-Kalbermatten. Elle montre que, si l'augmentation est nette, la situation du domaine social reste plutôt bonne en comparaison intercantonale.

Faible taux de bénéficiaires

Le Valais présente ainsi, à l'exception des Grisons, le taux de bénéficiaires le plus bas parmi les cantons comparés. Il se situe à 1,7%, alors que la moyenne suisse est à 3,2%. Jura et Fribourg sont en dessous de cette moyenne, mais Vaud affiche 5% et Neuchâtel dépasse les 7%.

Les autorités valaisannes se montrent malgré tout inquiètes face à la hausse constante des coûts et du nombre de bénéficiaires, qui est passé de 4000 à 6000 personnes en quatre ans.

Deux bénéficiaires sur cinq sont des "working poors"

L'analyse présentée lundi a permis d'en établir les raisons: report de charges de l'assurance chômage et de l'AI suite à des modifications légales, renchérissement des coûts des loyers ou encore changements sociaux avec toujours plus de familles monoparentales.

Autre élément important: 38% des bénéficiaires de l'aide sociale travaillent, contre 30% en moyenne nationale - ce qui met en évidence le problème des travailleurs à faible revenu.

Marie Giovanola/oang

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Coupes inévitables dans l'aide sociale

Sur la base de ce constat, le canton va prendre des mesures.

Il faudra compter avec des coupes, dont l'ampleur n'est pas encore définie.

Les jeunes adultes de 18 à 25 ans devraient notamment être touchés.

Mais le canton veut éviter des réductions de prestations linéaires, pour tous, et miser davantage sur les incitations.