Le canton, qui craint d'être dépassé, demande ainsi par courrier au Conseil fédéral de renforcer les moyens de contrôle sur la frontière valaisanne avec l'Italie. Sont concernés, les axes routiers et ferroviaires du Simplon et du Grand-Saint-Bernard.
Les Français et les Italiens ferment les frontières, les Autrichiens ne prennent pas de nouveaux dossiers, a expliqué Oskar Freysinger dans le journal de 12h30. "Donc le ventre mou devient la Suisse. Avec mes collègues du Tessin et des Grisons, nous nous apercevons que nous avons cette pression grandissante de flux migratoire sur la frontière Sud", a-t-il indiqué pour appuyer le besoin de moyens supplémentaires pour la police cantonale et d'aide des gardes-frontières.
Plus de 600 clandestins
Depuis deux mois, les gardes-frontière en collaboration avec la police valaisanne ont renforcé leurs contrôles dans la région de Brigue et du Simplon. Lors d’un premier contrôle dans un train de nuit depuis l’Italie à destination de Paris, quelque 189 clandestins ont été repérés et renvoyés en Italie. Un deuxième contrôle, quelques jours plus tard, a permis d’en identifier 496 dans le même train.
Parlementaires sur la frontière de Chiasso
Des parlementaires fédéraux ont effectué par ailleurs mardi une visite de travail à la frontière italo-suisse de Chiasso, pour se faire une idée de la situation face à l'arrivée massive de migrants.
Le conseiller national PLR genevois Hugues Hiltpold, membre de la Commission de politique de sécurité, y a participé. Interrogé dans l'émission Forum, il estime que les infrastructures sont à la hauteur et salue le travail au quotidien "dans cette situation exceptionnelle" à laquelle les gardes-frontière doivent faire face. Mais il reconnaît la difficulté de la tâche face à la "pression très forte qui vient dans des délais très rapides".
ats/lan