Avec moins d'une heure (0,9) de soins à domicile par habitant entre 2008 et 2013, le Valais s'est fortement éloigné de la moyenne suisse (1,5) et arrive en queue de peloton des cantons romands.
En ce qui concerne l'aide à domicile, la situation n'est pas idéale non plus: avec 0,6 heure, le Valais se trouve en dessous de la moyenne suisse (0,7) alors qu'il la dépassait de 17% en 2008.
Cette situation peut s'expliquer par l'investissement des proches et des bénévoles. Mais aucune statistique ne permet d'étayer cette hypothèse, a indiqué lundi le chef du service valaisan de la santé publique.
Augmentation modérée des lits en EMS
D'ici à 2020, le maintien à domicile entraînera une augmentation de 150'000 heures environ pour les soins, et de 120'000 heures environ pour l'aide, avec certains frais supplémentaires (lire encadré).
Le nombre de lits en EMS continuera toutefois à progresser en raison de l'évolution démographique, mais de manière plus modérée, avec 321 lits supplémentaires d'ici 2020.
ats/sbad
Investissements à hauteur de 48 millions
En 2013, les frais de fonctionnement des soins de longue durée s'élevaient au total à 97 millions de francs pour le canton et les communes.
Avec la nouvelle planification en consultation depuis lundi, les frais supplémentaires augmenteront progressivement pour atteindre 24 millions de francs par an environ, soit 17 millions pour le canton et 7 millions pour les communes.
Les investissements sont estimés à 48 millions de francs sur les cinq ans, soit 36 millions pour le canton et 12 millions pour les communes.
Financement homogénéisé dès 2015
Les différences statistiques entre le canton du Valais et la Suisse peut s'expliquer en partie par une politique orientée des communes qui, jusqu'en 2015, ne payaient pas la prise en charge en EMS alors qu'elles devaient débourser pour le maintien à domicile.
Mais depuis le 1er janvier 2015, le financement est homogène, a précisé la chef du Département valaisan de la santé Esther Waeber-Kalbermatten.