Présent notamment dans le val d’Anniviers, le vallon de Réchy et le val d’Hérens, le loup a tué plus de 80 moutons dans la région cet été, selon les chiffres du Service valaisan de l’agriculture. Les conditions pour l’abattre sont donc remplies et le canton a donné l’autorisation de tir le 13 août dernier.
Depuis plus d'un mois les gardes-chasse traquent ainsi l'animal, sans succès: "Il passe d’un alpage à l’autre, or nous devons l'attendre sur un secteur attribué au tir", selon le garde-chasse Steve Nanchen.
En guise d'appui, l'Etat du Valais a également délivré des autorisations aux chasseurs dont les périmètres d'activité habituels correspondent à ceux où le loup a perpétré ses attaques.
Un seul mot d'ordre: discrétion
Contacté par la RTS, le Service cantonal de la chasse a refusé de révéler le nombre de chasseurs concernés. De même, aucun de ces derniers n'a souhaité réagir.
Cette discrétion n’étonne guère les milieux écologistes, qui y voient une volonté de sauvegarder l'image du Valais: "(Le canton) se rend bien compte qu'une partie importante de l’opinion publique suisse est favorable au loup et que les touristes n’aiment pas qu'on le tire. C’est un changement de stratégie de communication de la part du Service de la chasse", réagit Marie-Thérèse Sangra, secrétaire régionale du WWF Valais.
Claudine Gaillard Torrent/hend