L'histoire a montré que le Valais est particulièrement exposé aux tremblements de terre: depuis le 16e siècle, il se produit une secousse majeure tous les 80 à 100 ans.
La dernière remonte à 1946. Depuis, le canton s'est fortement peuplé, urbanisé et développé économiquement. La plaine du Rhône n'a plus le même visage et les risques sont accrus.
Deux jours de tests
S'il est impossible de prévoir un séisme, il est important de tenter de s'y préparer. Le canton a mis en place un plan baptisé "COCPITT". Ce concept de crise a été testé durant deux jours à Sierre et à Martigny.
Le scénario choisi mentionnait une secousse de magnitude 6,1 et un épicentre localisé dans la région de Salanfe, dans le Bas-Valais, a indiqué Nicolas Moren, chef de l'organe cantonal de conduite. Conséquence: des dégâts importants entre Fully et St-Maurice, et plus particulièrement dans la ville de Martigny.
ats/olhor
Septante personnes mobilisées
Quelque septante personnes ont planché sur ce scénario pendant deux jours. Il s'agissait en majorité de chefs de service de l'Etat qui, en cas de réelle catastrophe, seront sur le pont: chef du service des routes et cours d'eau, de la sécurité civile et militaire, chef de la police ou encore géologue ou médecin cantonaux.
Du côté de la commune de Martigny, une vingtaine de personnes ont participé à l'exercice. Le tout était placé sous la direction d'une quinzaine de délégués de l'Office fédéral de la protection de la population, assistées eux-mêmes de spécialistes, notamment des CFF, de l'EPFL et de Swisscom.
Bilan positif
Le canton tire un bilan positif de l'exercice. Nicolas Moren relève "les excellentes compétences" des personnes réunies. Des améliorations seront apportées au niveau de l'organisation, de la capacité de réaction et de la mise en réseau.
Depuis quelques années, le Valais exécute régulièrement des exercices de prévention sur un thème: pandémie, accident de transport, crues du Rhône. La particularité du dernier est d'avoir été dirigé par un office fédéral et d'avoir impliqué une région, précise Nicolas Moren.