"Il faut combler un vide spirituel dommageable pour la jeunesse", a déclaré le conseiller d'Etat valaisan Oskar Freysinger avant de parapher la convention qui lie désormais l'Etat du Valais aux Eglises reconnues, c'est-à-dire les Eglises catholique et réformée.
Il s'agit de clarifier et de renforcer un partenariat existant. Ce texte vient en effet préciser une collaboration déjà présente dans la loi sur l'instruction publique qui date de 1962.
Eviter les dérives
Pour le ministre en charge de la formation, l'évolution de la société, son orientation individualiste, ou encore le brassage des populations nécessitent de réaffirmer les valeurs chrétiennes dans lesquelles le Valais est enraciné.
L'ancien enseignant a affirmé constater une perte de savoir culturel et un affaiblissement de l'histoire chrétienne. Si on ne renforce pas la pratique spirituelle, plusieurs dangers menacent la jeunesse selon le ministre UDC: drogues, suicide, sectes ou encore radicalisation islamiste.
Pour les partenaires, cette volonté de rappeler l'identité culturelle valaisanne ne se fait pas au détriment des autres confessions. Il ne s'agit ni d'exclure ni de contraindre.
Dans la pratique, quelques aménagements de la grille scolaire ont été effectués, mais celle-ci contient toujours des heures d'enseignement des religions, obligatoires, et des heures de catéchèse, facultatives.
La religion, garante de paix sociale
Interrogé dans le 12h30, Mgr Jean-Marie Lovey s'est réjoui de la signature de cette convention. Pour lui, "continuer de parler de la foi chrétienne à l'école, c'est garantir la pérennité de l'héritage mais surtout c'est travailler à la paix sociale."
"Le christianisme a comme mission l'ouverture et l'accueil de l'Autre" rappelle l'évêque de Sion, faisant référence aux craintes d'une frange de la population face à l'islamisme. "Ce n'est pas que le politique et le social qui doivent gérer et résoudre ces problèmes", selon lui.
Marie Giovanola/dk
La convention entérine des
L'esprit de la convention me paraît quelque chose de neuf.
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