Le décès dans l'attaque djihadiste de Ouagadougou des deux socialistes valaisans Jean-Noël Rey, 66 ans, et Georgie Lamon, 81 ans, suscite tristesse et émotion dans le canton et au-delà.
En mémoire des victimes, les drapeaux sont en berne dimanche et lundi sur le Palais fédéral et le siège du gouvernement valaisan.
Didier Burkhalter, conseiller fédéral (PLR/NE): "Tristesse, injustice et volonté de résistance"
Pascal Couchepin, ancien conseiller fédéral (PLR/VS): "Personne n'est à l'abri"
Mathias Reynard, conseiller national (PS/VS): "Des modèles d'engagement"
Jacques Melly, président du Conseil d'Etat valaisan (PDC): "Une pensée pour les familles"
Jean-Henri Dumont, député et ex-président du PS du Valais romand: "Un immense respect"
Gaël Bourgeois, président du PS Valais romand "sous le choc de ces disparitions"
"Deux personnalités marquantes"
Quant au Parti socialiste suisse, il a appris avec "consternation" le décès de Jean-Noël Rey, a-t-il fait savoir dimanche. "Durant quatre décennies, le Valaisan a fait partie des personnalités socialistes marquantes", relève Christian Levrat, président du PSS.
Le président du Parti-démocrate-chrétien suisse, le Valaisan Christophe Darbellay, a réagi sur Twitter, se disant "atterré par la mort de ses amis".
L'ex-conseiller national PDC jurassien Pierre Kohler, un ami de Jean-Noël Rey, le décrit comme un homme politique avisé, un socialiste réaliste, connaissant bien le monde économique. "Nous nous sommes appelés lundi 11 janvier. Nous étions les deux en Afrique, lui au Burkina Faso, moi en Tanzanie", explique dimanche l'ancien maire de Delémont à l'ats. Les deux hommes s'étaient d'ailleurs fixés un rendez-vous vendredi prochain.
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rp/ctr/gax avec ats
"Nous prendrons encore plus de précautions"
De nombreuses ONG suisses sont actives sur le terrain au Burkina Faso, à l'instar de Yelen, l'organisation pour laquelle Jean-Noël Rey et Georgie Lamon se sont rendus récemment sur place.
La Fondation Katia van Weel, qui aide à scolariser 2000 enfants dans cinq écoles, ne change pas de stratégie. "Les Burkinabés ont été très choqués par l'attentat. Ils craignent aussi qu'on stoppe notre aide par crainte de violence. Nous avons dû les rassurer et les réconforter", a expliqué la Vaudoise Katia van Weel.
"A l'avenir, nous prendrons encore plus de précautions quand nous nous rendrons sur place. Pour l'instant, cela ne changera pas la façon de fonctionner des écoles au jour le jour", a-t-elle ajouté.