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L'avenir politique de Maurice Tornay tient le canton du Valais en haleine

Le conseiller d'Etat valaisan Maurice Tornay. [Keystone - Aline Staub]
L'avenir politique de Maurice Tornay tient le canton du Valais en haleine / Forum / 3 min. / le 27 janvier 2016
En Valais, tous les regards se tournent en ce début d'année vers le conseiller d'Etat Maurice Tornay. Va-t-il rempiler pour un troisième mandat lors des élections de mars 2017?

Si cette échéance peut paraître lointaine, le congrès du PDC, qui doit désigner les candidats au gouvernement, est agendé au 12 mai prochain. Son collègue de parti Jacques Melly a déjà dit qu'il se représentait. Le président suisse du parti Christophe Darbellay a annoncé sa candidature il y a plus de deux ans. La décision de Maurice Tornay se fait elle attendre et les soutiens au sein de sa famille politique se réduisent.

La situation est embarrassante pour le PDC du Valais romand. Plusieurs membres influents du parti ont tenu le même discours à la RTS: Maurice Tornay n'a pas démérité, il peut légitimement briguer un nouveau mandat, mais le problème c'est qu'il souffre d'un tel déficit d'image qu'il semble difficile de redresser la barre.

Même si le conseiller d'Etat chargé des Finances a été blanchi dans l'affaire Giroud, le procureur Dick Marty l'a égratigné dans son rapport. Un élu fédéral estime que même dans son fief d'Orsières, il n'obtiendrait pas la majorité des soutiens dans un vote à bulletin secret.

Préparer la relève

Le PDC veut éviter de repartir avec deux ministres qui auront 64 et 66 ans l'année prochaine, laissant un grand vide en se retirant ensemble dans quatre ans. Nos interlocuteurs voient aussi un message clair de la part de Jacques Melly dans le fait qu'il ait annoncé se représenter sans attendre la décision de son collègue.

Quant à Maurice Tornay, il affirme avoir reçu de nombreux soutiens ces derniers semaines, mais confie ne pas avoir pris sa décision. Il s'est fixé un délai pour la prendre, mais il n'en dira pas davantage, si ce n'est qu'elle tombera bien avant le 12 mai.

Tous ses faits et gestes sont scrutés et interprétés. Sa présence accrue sur les réseaux sociaux, son nouveau mandat à la présidence de la Conférence latine des directeurs cantonaux des finances et ses évocations des batailles futures à mener ou encore le fait qu’on le suppose agacé par l'empressement de certains à s'installer dans son fauteuil... de quoi l’imaginer poursuivre. Personne ne semble savoir ce qu'il fera, mais tous s'accordent sur un point: Maurice Tornay a envie de rester.

Dissuader Maurice Tornay avant l'échéance?

Si le conseiller d'Etat se représente lors du congrès du 12 mai, alors on devrait s'acheminer vers un duel avec Christophe Darbellay, remake de 2009. A la différence que le président du PDC suisse a appris de cette défaite et qu'il a aujourd’hui largement les faveurs de la cote.

Selon certains pontes du parti interrogés par la RTS, l’objectif est d’éviter qu'un ministre sortant soit évincé par le congrès, ce qui serait du jamais vu. Si il était en revanche choisi, ils sont plusieurs à estimer inéluctable la perte d'un de leur trois sièges et donc de la majorité au Conseil d'Etat.

Autre possibilité, le congrès peut miser sur une liste ouverte avec 4 ou 5 candidats et laisserait alors aux citoyens le soin de départager les deux hommes.

Marie Giovanola/lgr

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