Solliciter Exit ou une autre organisation d'aide au suicide sera désormais possible à l'Hôpital du Valais, mais seulement lorsqu'il n'existe pas d'autre alternative pour respecter l'autonomie du patient et que ce dernier n'est plus en état de décéder ailleurs qu'à l'hôpital.
"Le cas échéant et quoi qu'il en soit, les soignants de l'Hôpital du Valais ne participeront pas directement à l'aide au suicide", rappelle l'établissement dans son communiqué diffusé jeudi.
Directive pour les soignants
"Un Conseil d'éthique clinique a été créé début 2016", précise Eric Bonvin, directeur général de l'établissement. Il étudiera systématiquement toutes ces situations exceptionnelles, conseillera et soutiendra les soignants dans leur décision.
Les soignants disposent également d'une directive. Elle leur permet d'apporter "une réponse appropriée au patient sur cette question délicate" et leur donne une synthèse du cadre juridique et éthique dans ce domaine.
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ats/dk
Un à deux cas par année à l'Hôpital du Valais
"Nous ne disposons pas de chiffres précis, mais les demandes d'aide au suicide sont peu nombreuses à l'Hôpital du Valais. Soit une ou deux par année", indique Eric Bonvin.
Sur le plan suisse, le nombre de décès assistés a explosé en 2015. En Suisse alémanique, Exit a accompagné 782 personnes vers la mort (+30%). Pour la Suisse romande, l'organisation n'a pas encore publié ses chiffres, mais la tendance est identique.