L'employé municipal licencié était chargé de la police du commerce, une fonction regroupant notamment les constructions. Officiellement, selon le président de la commune de Bagnes, Eloi Rossier, ce licenciement est intervenu en raison de la réorganisation du service dans lequel œuvrait l’intéressé.
Officieusement, l'employé, ancien député PDC au Grand Conseil valaisan, paierait le fait d’avoir été un lanceur d’alerte dans cette affaire. Il avait à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme à l’interne de la commune depuis avril 2015 sur le fait que celle-ci se trouvait dans l’illégalité.
Plusieurs versions du rapport des experts
Il existerait également trois versions du rapport des experts, dont deux censurées, a encore appris la RTS. La commune de Bagnes a demandé aux experts de très nombreuses modifications du rapport qui visiblement ne lui convenait pas.
"Nous n’avons établi qu’un rapport et nous n’y changeons rien", a assuré de son côté l’architecte octodurien Léonard Bender, l’un des deux auteurs de l’expertise, qui a confirmé à la RTS l’existence de la demande de modifications de l’exécutif bagnard.
Mais quel rapport sera montré mercredi soir au Conseil général de la commune de Bagnes, qui aura lieu à huis clos comme la RTS l'a révélé mardi.
>> Lire : Huis clos à Bagnes sur l'affaire des constructions illégales de Verbier
Dans tous les cas, le monde politique commence sérieusement à s’agiter autour de ce sujet.
En discussion au Conseil d'Etat
Le Conseil d’Etat valaisan devrait discuter de cette affaire lors de sa séance mercredi, selon la RTS. Alors qu'on parle en coulisses de 500 millions de francs de constructions illégales, l’exécutif cantonal pourrait regretter les sommes perçues dans les constructions réalisées si ces sommes devaient être restituées à l’issue de procédures en responsabilité.
Yves Terrani