L'affaire a laissé des traces parmi le Conseil communal. Le président de la commune Eloi Rossier a admis que l'exécutif municipal avait perdu son unité. Il espère qu'il puisse la retrouver d'ici la fin de la législature le 31 décembre.
Le président a admis que la municipalité a agi dans l'illégalité avec un règlement de construction non conforme à la loi cantonale. "Mais ce règlement répondait à un besoin économique", a-t-il déclaré.
Nombreuses irrégularités
Les experts ont dénoncé de nombreuses irrégularités sur les quinze constructions qu'ils ont analysées. Pour l'essentiel il s'agit d'installations en sous-sol telles que piscine, sauna, home cinema. Ces espaces n'étaient pas comptés dans la densité constructible par le règlement communal alors qu'ils le sont dans la loi cantonale.
Les griefs à l'encontre de la commune ne sont pas totalement acceptés par l'exécutif. Le Conseil communal regrette certains aspects rédactionnels du rapport. "Certains termes utilisés sont parfois exagérés, voire inappropriés", a dit Eloi Rossier.
Régularisation promise
En réponse à différentes questions du législatif, le président a déclaré que les constructions incriminées seraient régularisées. Il pourrait y avoir des mises à l'enquête a posteriori, des amendes ou même des ordres de remise en état. Chaque cas sera analysé, a-t-il affirmé.
Un rapport complémentaire a été demandé par l'exécutif. Les deux experts mandatés n'ont pas pu élucider tous les points. Et certains faits pourraient être imputés à certaines personnes. Le conseil communal a mandaté l'ancien juge fédéral Claude Rouiller pour examiner ces éléments.
ats/fme
Polémique préalable
L'examen de ce dossier avait provoqué la polémique suite à la présentation de ses conclusions à la presse le 25 février. Le législatif voulait dans un premier temps siéger à huis clos, une option qui a provoqué l'intervention du préposé cantonal à la protection des données et à la transparence.
Le préposé a pu finalement consulter le rapport pour l'anonymiser conformément à la législation. Il avait déposé une requête au conseil d'Etat, qu'il a retiré mercredi après une rencontre avec le président de Bagnes.