Selon le tribunal, le risque que les trois skieurs hors-piste déclenchent une avalanche ce 27 décembre 2009 n'était pas "objectivement prévisible". La piste touchée par la coulée avait été sécurisée et ouverte au public parce que les minages effectués la veille et les conditions météo et de la neige le permettaient.
Les trois skieurs, deux hommes et une femme, sont donc acquittés. En première instance, ils avaient été reconnus coupables d'entrave à la circulation publique par négligence et condamné à des peines pécuniaires avec deux ans de sursis.
Cette décision provoquent la colère et l'incompréhension de nombreux chefs de sécurité de domaines skiables.
On a l'impression qu'on n'a pas de reconnaissance pour notre travail"
Les patrouilleurs et chefs de sécurité d'Anzère avaient pris "les mesures adéquates", selon Thierry Meyer. "Ils avaient aussi effectué des minages et installé des barrages", indique-t-il à la RTS.
Jérôme Biadi, chef de sécurité de Télémorgins-Champoussin, a lui aussi été choqué par cette décision: "A ce moment-là, on n'a plus besoin de chefs de sécurité et de patrouilleurs qui indiquent les zones qui leur semblent dangereuses."
TéléAnzère ne pourra pas faire appel de cette décision, n'étant juridiquement plus reconnue comme partie civile. En revanche, le ministère public est en mesure de le faire.
Flore Dussey/dk/ctr