Au terme de trois ans d'enquête, l'homme avait été renvoyé devant la justice pour actes d'ordre sexuel avec des enfants, contrainte sexuelle, actes d'ordre sexuels commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance, abus de détresse et pornographie.
Comme l'avait requis le procureur, la cour a ordonné mercredi un traitement psychiatrique ambulatoire, déjà durant l'exécution de la peine. Elle n'a pas suivi les plaidoiries des victimes dont les avocats avaient demandé une mesure d'internement. Le tribunal a estimé que les avis des quatre experts concordaient sur l'efficacité possible d'un tel traitement.
Les juges n'ont en revanche pas suivi le procureur sur un point: l'interdiction pour l'accusé de toute activité professionnelle ou extra-professionnelle en relation avec des enfants. La mesure serait contraire au droit. La disposition légale qui permet de prononcer une telle interdiction est entrée en vigueur après les faits. Une rétroactivité n'est pas autorisée.
Des enfants en état de fragilité
L'affaire avait éclaté en 2013. Les délits reprochés au prévenu se sont déroulés à son domicile entre 1996 et 2012.
L'homme avait porté son dévolu sur 18 garçons de 7 à 15 ans au moment des faits. Il s'agit d'enfants qui lui avaient été confiés et dont la situation personnelle et familiale était fragile.
hend