Modifié

L'EPFL Valais prévoit d'accueillir "au maximum 300 chercheurs" à Sion

Marc-André Berclaz, président du Comité directeur de la Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale. [Caroline Dumoulin]
L'interview de Marc-André Berclaz / Le Journal du matin / 22 min. / le 31 mars 2016
Un an après l'ouverture d'Energypolis, l'antenne valaisanne de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), son directeur opérationnel Marc-André Berclaz fait le point sur les perspectives d'avenir du site.

"J'ai coutume de dire que l'EPFL Valais est une grande start-up qui est montée de 3 à 150 personnes en six mois", résume en quelques mots le chercheur valaisan, spécialiste du domaine de l'énergie, invité du Journal du matin jeudi.

>> Lire : Le pôle valaisan de l'EPFL a dépassé les attentes en un an d'existence

S'il a réussi à se créer une identité forte dans le monde scientifique, le pôle dispose encore d'un potentiel de croissance. "Au maximum, il pourrait y avoir 300 chercheurs à Sion dans les années à venir", indique Marc-André Berclaz. "L'objectif est de rester une structure très petite mais d'être très spécialisés à l'échelle mondiale", souligne-t-il.

Garder l'esprit d'entreprise

Le directeur d'EPFL Valais n'hésite pas à dresser un parallèle entre le fonctionnement actuel de son antenne à celui de la Silicon Valley. "Quelle que soit la grandeur du quartier, il faut qu'il y ait un esprit d'entreprise très clair qui règne sur le quartier mais que les entreprises puissent se développer avec leur propre stratégie. Si on veut tout réglementer, ça ne peut pas fonctionner", estime-t-il.

Associé au hub romand du Parc suisse de l'innovation voulu par la Confédération, Energypolis se concentre pour l'instant sur la recherche, en développant des synergies avec la HES-SO Valais comme ce fut le cas pour les navettes autonomes qui seront prochainement mises en service dans la capitale valaisanne.

Financement privé

A terme, toutefois, l'idée est de "favoriser l'implantation de très grandes entreprises et surtout de leurs laboratoires de recherche qui viendraient de l'étranger s'installer en Suisse et, si la société est active dans le domaine de l'énergie, plutôt en Valais central", précise Marc-André Berclaz.

Et pour lui, il n'est pas question d'alléger le fardeau de l'Etat: le financement doit venir du privé tout en préservant la liberté académique.

jgal

Publié Modifié