Bien que la troisième correction du Rhône poursuive un but sécuritaire, le projet revêt aussi une certaine importance en matière de développement territorial.
Outre les 200 millions de francs compensations, émanant de la Confédération, le Conseil d'Etat valaisan a prévu de réduire de près de 20% l'emprise du projet sur les terres cultivables, soit 70 hectares au total. Le canton compte également utiliser les berges du Rhône pour une agriculture intensive.
Paysans satisfaits
Des mesures qui satisfont les milieux agricoles: "Même si nous entendons demeurer attentifs, nous soutenons la démarche et sommes prêts à collaborer à la définition de conditions cadres et à un suivi de l'avancement des travaux", selon Willy Giroud, le président de la Chambre valaisanne d'agriculture.
Les milieux agricoles valaisans avaient lancé un référendum contre le financement de la troisième correction du Rhône, critiquant au passage le caractère "dispendieux et pharaonique" du projet. Le peuple les avait largement désavoués en juin 2015 (57%).
"Nous étions face à face avec les autorités cantonales il y a un an. nous sommes désormais côte à côte avec les autorités", explique Willy Giroud.
Yves Terrani/hend