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"L'esprit frondeur des Valaisans les pousse à prendre des libertés"

Jean-Claude Pont. [Jean-Christophe Bott]
Extrait de l'interview de Jean-Claude Pont, ancien professeur d’histoire et de philosophie des sciences à l’Université de Genève / Forum / 1 min. / le 3 avril 2016
Pour Jean-Claude Pont, professeur honoraire à l'Université de Genève et lanceur d'alerte dans l'affaire de l'Hôpital du Valais, les récentes polémiques qui ont défrayé la chronique en Valais ont des dénominateurs communs.

Giroud, le Réseau Santé Valais, l’affaire Savroz dans les années 1970 et maintenant Verbier-Val de Bagnes… Pour Jean-Claude Pont, interrogé dans Forum, c’est d’abord un problème politique qui explique ces dérives en matière de gestion collective et individuelle.

L'omnipotence d'un parti, le PDC en l'occurrence, souvent soutenu par un organe de presse, longtemps unique en Valais, procurerait un sentiment de toute-puissance généralisé.

Une cause "sociologique"

Pour le fondateur de la course Sierre-Zinal, une autre cause, plus "sociologique", doit néanmoins être évoquée. Le fameux esprit frondeur, voire de transgression, valaisan, forgé par des siècles d’enfermement géographique – d'où "partout où on regarde, on est chez nous" - et un communautarisme dont les autochtones tirent leur fierté.

Mais pour le professeur, il y a des barouds nécessaires. Le lanceur d’alerte condamne ainsi sans réserve ce qu'il considère comme des attaques de la Berne fédérale et de la Suisse contre le Valais dans le cadre de la Loi sur l'aménagement du territoire, de la Lex Weber comme de l’imposition forcée du loup ou du lynx...

Ce faisant, il défend un Valais cependant "plus Far Sud que Far West".

Laetitia Guinand

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