Ces mesures découlent de la nouvelle politique fédérale en la matière, qui définit les compétences de chacun. Et c'est aux cantons, précisément, de gérer la protection des cheptels.
L'objectif n'est pas d'annuler le risque, mais de le réduire. La protection des troupeaux s'avère souvent difficile pour les paysans. Trente pour cent des 150 alpages valaisans sont d'ailleurs considérés comme non protégeables, pour des raisons de topographie, d'éloignement ou de taille.
Quatre moyens de protection conseillés
Pour tenter de simplifier la vie des éleveurs, le canton leur propose un guide pratique qui précise les mesures possibles ainsi que les conditions pour bénéficier de subventions fédérales. Il se base pour cela sur les recommandations de la Confédération, qui prévoit quatre moyens de décourager le loup: le berger, le chien de protection, les clôtures électrifiées ou les parcs de nuit.
La présence d'un berger reste la meilleure solution, mais elle n'est financièrement rentable que pour un troupeau de 300 moutons au minimum. Le chien, lui, n'est pas conseillé si les touristes sont nombreux dans la région.
Les clôtures électrifiées, hautes, lourdes et plutôt coûteuses, sont envisageables uniquement si une route carrossable permet d'y accéder. Quant aux parcs de nuit, ils exigent une présence quotidienne ainsi qu'un accès routier afin d'éviter des heures de marche pour réunir le troupeau.
La situation reste donc compliquée. Le Valais prévoit de se rendre aux Grisons et au Tessin pour voir comment ces cantons gèrent la protection des troupeaux.
Marie Giovanola/oang