Depuis la lex Weber en 2012, Chamoson vit une "situation ubuesque", a réagi son président Claude Crittin mardi sur Canal 9: les résidences secondaires y sont interdites, alors que le règlement communal proscrit les résidences principales.
Une zone des hauts de Chamoson était ainsi devenue "inconstructible", souligne-t-il. Pour y remédier, l'exécutif passe outre son règlement, non pas à titre exceptionnel, comme elle serait en droit de le faire, mais régulièrement.
Conscience
Depuis trois ans, il autorise la construction de résidences principales dans la zone concernée, et ceci sans l'aval de ses citoyens, ni mention dans le bulletin officiel lors des mises à l'enquête.
Les autorités se disent "conscientes d'avoir probablement commis des maladresses dans leur souhait d'appliquer le cadre légal Weber avant l'adaptation de leur règlement". Elles mettront "prochainement" à l'enquête les modifications "pour autoriser pleinement les résidences principales".
ats/gax
Autoriser plutôt que geler
La commune de Chamoson aurait pu geler toute construction plutôt que de faire une entorse à son règlement: "Nous n'avions pas l'intention de stopper la vie dans cette partie de la commune où sont établies 500 personnes et qui était en plein boom avant la lex Weber", a indiqué son président Claude Crittin.
En attente d'un inventaire
La commune de Chamoson attend le résultat d'un inventaire indiquant si elle dépasse ou non les 20% de résidences secondaires, ainsi que des informations sur les conséquences de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT). "Ces éléments connus, nous plancherons sur un nouveau règlement communal complet et durable. Il sera soumis aux citoyens en assemblée primaire", affirment les autorités communale mercredi dans un communiqué.