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Le Valais autorise le tir d'un loup après la mort de 50 moutons et chèvres

Le loup "M35" photographié dans le haut-Valais en juin 2013. [Keystone - Marco Schmidt]
Le loup "M35" photographié dans le haut-Valais en juin 2013. - [Keystone - Marco Schmidt]
Le gouvernement valaisan a autorisé mardi le tir d'un loup dans la région d'Augstbord (VS). Trois prédateurs ont sévi dans la région et ont tué 50 moutons et chèvres entre le 6 avril et le 3 juin.

L'autorisation de tir pour un loup est valable 60 jours, communique mardi l'Etat du Valais. Elle est limitée aux pâturages protégés de la région considérée et seulement si des animaux de rente sont présents. Ces restrictions limitent les chances de succès d'un tir, précise le communiqué.

Les prédations dans la région sont l'oeuvre d'au moins trois loups, selon les analyses ADN effectuées. Un mâle et une femelle étaient déjà présents l'an dernier dans le même périmètre. La présence sporadique d'une autre femelle est aussi attestée. Cet animal avait déjà été repéré par le passé plus à l'ouest dans le Valais central.

Conditions réunies

Un loup isolé peut être tiré lorsqu'il a tué quinze animaux de rente dans son territoire, pour autant qu'il y ait eu des dégâts l'année précédente. Il faut aussi que des mesures de prévention raisonnables aient été mises en place, précise le canton.

Ces conditions sont respectées, ont constaté tous les responsables concernés.

ats/lan

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Décision illégale selon le Groupe Loup

L'autorisation de tir d'un loup donnée mardi par le gouvernement valaisan est illégale selon le Groupe Loup Suisse (GLS). La décision ignore la probabilité de la présence d'une meute dans la région.

La présence de deux femelles et d'un mâle est attestée dans la région où ont eu lieu des attaques depuis le début avril. La probabilité d'une reproduction est très élevée, communique mercredi le GLS.

Les dernières données, fournies par des pièges photographiques, montrent que le mâle est seul à chasser depuis fin mai. C'est un indice clair de la présence de louveteaux, précise le GLS. Dans ces circonstances, un tir est illégal.