Sur le site test, une parcelle de 2200 m2, il s'agit d'excaver le sol présentant une concentration de mercure supérieure à 2 mg par kilo, seuil d'assainissement.
"La quantité à retirer et à traiter est estimée à 300 m3", a précisé Rémi Luttenbacher, responsable des projets environnementaux chez Lonza. Les matériaux sont transportés par camions bâchés vers une usine de traitement à La Souste, aussi en Valais.
L'objectif de ce projet pilote en conditions réelles est "d'acquérir de l'expérience et, le cas échéant, d'optimiser les procédures pour les assainissements à venir".
175'000 francs environ
"Cet assainissement constitue une étape importante pour le service de la protection de l'environnement qui voit ainsi se concrétiser les mesures qu'il a fixées au terme des investigations", a indiqué l'Etat du Valais.
Lonza estime le coût de l'assainissement-pilote à 175'000 francs. L'entreprise préfinance l'assainissement, sans préjuger de la répartition des coûts à venir.
ats/ebz
92 parcelles concernées
Selon les résultats actuels des investigations, 92 parcelles au total nécessitent un assainissement, dont 49 à Viège et 43 à Rarogne. Leur degré de contamination varie de 2,1 à 470 mg/kg.
L'assainissement de toutes ces parcelles ne pourra pas démarrer cette année. Il faudra d'abord rédiger un projet global et le faire valider par le canton.
En revanche, Lonza prévoit de réaliser en 2016 encore des nettoyages de parcelles vouées à la construction, ainsi qu'un autre assainissement-pilote à Rarogne. "Il s'agit d'un terrain de football avec une contamination moins élevée, plus profonde et plus hétérogène qu'à Viège", note Rémi Luttenbacher.
Pollution entre 1930 et 1970
Lonza a rejeté ses eaux industrielles chargées en mercure dans le Grossgrunkanal entre 1930 et le milieu des années 1970. Le polluant s'est accumulé dans les boues et les sédiments du canal.
Lors de l'entretien de celui-ci, des boues et des sédiments ont été épandus sur les terres agricoles attenantes ou ponctuellement utilisés comme pour des remblais dans la région. Ceci jusqu'au début des années 1990.
La contamination des sols par le mercure n'a pas mis en danger la santé des personnes, selon une étude sanitaire menée par l'Université de Zurich.