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La fusion Télénendaz-Téléveysonnaz bloquée par des actionnaires

La fusion entre Télénendaz et Téléveysonnaz est semée d'embûches.
La fusion entre Télénendaz et Téléveysonnaz est semée d'embûches.
Des actionnaires minoritaires de Télénendaz continuent à s'opposer à la fusion avec Téléveysonnaz. Ils ont bloqué l'inscription de la nouvelle société fusionnée au registre du commerce valaisan.

La société des téléphériques de Nendaz SA est toujours inscrite au registre du commerce. Pas de trace en revanche de NV Remontées mécaniques SA, née de la fusion acceptée en avril dernier par Téléveysonnaz et en mai par Télénendaz.

Les actionnaires minoritaires de Télénendaz opposés à la fusion ont confirmé à l'ats avoir déposé une requête de mesures provisionnelles ainsi qu'une demande d'annulation de la décision de fusion.

Rapport exigé

Les opposants réclament depuis des semaines le rapport d'évaluation et les comptes de pertes et profits des sociétés de remontées mécaniques. En mai dernier, ils ont saisi la justice pour interdire à l'assemblée de Télénendaz de voter la fusion avant d'avoir obtenu les documents.

Mais le tribunal d'Hérens-Conthey a rejeté la requête de mesures superprovisionnelles, estimant que les conditions d'intervention immédiate du juge n'étaient pas réunies et que les actionnaires pourraient toujours contester la décision de fusion après le vote.

ats/mre

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Dans son ordonnance, le tribunal a également considéré "que les soupçons de surévaluation de Téléveysonnaz et de sous-évaluation de Télénendaz paraissent vraisemblables".

Renforcés dans leur conviction, les opposants ont décidé de poursuivre leur combat. Ils estiment qu'"à ce jour, à la lumière des informations reçues, la fusion n'est pas effectuée dans l'intérêt des deux sociétés".

"Le bilan de Téléveysonnaz au 31 décembre 2015 ne permet pas le rapport d'échange tel que proposé, puisque quasiment tous les actifs générateurs de profit ont été cédés aux sociétés administrées par Jean-Marie Fournier et/ou à lui-même. Les actionnaires de Télénendaz sont donc complètement lésés, partant la société elle-même", soulignent-ils.

Jean-Marie Fournier s'inscrit en faux et indique que les transactions reprochées sont des ventes et qu'elles figurent au bilan au 31 décembre 2015.

"Je ne m'enrichis pas personnellement dans le processus", assure l'actionnaire majoritaire des deux sociétés de remontées mécaniques. Quant aux documents réclamés par les opposants, Jean-Marie Fournier campe sur ses positions: "la loi sur les fusions n'oblige pas à les transmettre".