Romain Carrupt a lancé son pavé dans la mare la semaine dernière dans Le Nouvelliste. Son commentaire, intitulé "Le Valais n'est pas irréprochable", a d'ailleurs suscité un vif débat sur les réseaux sociaux.
Le jeune journaliste, pigiste à la rédaction de Martigny, y critique vigoureusement la qualité de l'accueil touristique en Valais: heures d'ouverture trop restreintes, manque de flexibilité des restaurateurs, prix excessifs, etc.
"Le profit maximum pour un minimum d'efforts"
Le propos de l'article est parfois acerbe. "Non, on ne doit pas servir de la viande séchée prétranchée et du fromage sous vide comme des assiettes valaisannes à 25 francs", relève notamment l'auteur.
Pour Romain Carrupt, le Valais souffre de la comparaison avec d'autres destinations touristiques "qui ne basent pas leur modèle économique sur le profit maximum avec un minimum d'efforts".
Posté sur la page Facebook "Pour tous les amoureux du Valais", le commentaire a été partagé pas moins d'une centaine de fois. Et la grande majorité des commentaires donnent raison au journaliste.
Une prise de conscience
Interrogé dans l'émission Forum, Romain Carrupt se réjouit de l'impact de son article. "C'est plutôt positif que les Valaisans se plaignent, ça voudrait dire qu'on est peut-être en train de se rendre compte qu'il y a un problème", affirme-t-il.
Marcelline Kuonen, responsable du tourisme chez Valais Promotion, admet qu'il y a parfois des problèmes en Valais. "Cela ne sert à rien de faire une belle promotion si l'expérience du client sur place ne suit pas", reconnaît-elle sur La Première.
"Aussi parler des exemples positifs"
Elle souligne toutefois que de nombreux programmes, notamment de formation continue, sont mis en place par les branches de l'hôtellerie et de la restauration pour améliorer l'accueil des touristes.
"Il faut aussi parler des exemples positifs, car il y en a en Valais", explique Marcelline Kuonen. Elle prend l'exemple du prix Bienvenue, remis chaque année par Suisse Tourisme aux hôtels les plus accueillants: "dans les 100 nominés, il y a plus de 20% d'hôtels valaisans", relève-t-elle.
dk