Le service a été réorganisé: deux postes ont été réaffectés à la lutte contre les nouveaux ravageurs. Il s'agit d'un véritable commando qui a été mis sur pied pour faire face à ces défis, a annoncé Gérald Dayer.
La mouche suzukii est actuellement la cible principale de cette nouvelle cellule de lutte. Les attaques sont restées limitées depuis son apparition en 2011. Mais cette année, les cultures d'abricots ont souffert. Selon Jacques Rossier, chef de service adjoint, les dégâts sont significatifs cette année.
Contrôles dans les vignobles
La nouvelle cellule de lutte contre les ravageurs et les maladies effectue actuellement de nombreux contrôles dans le vignoble. Pose de filets, traitement biologique ou effeuillage sont des options proposées aux viticulteurs.
Une autre recommandation est de cueillir les fruits à maturité optimale. Un fruit trop mûr attire davantage la drosophile. Il en va de même des fruits tombés au sol. Ils ne doivent en aucun cas être compostés.
ats/tmun
Le luizet valaisan visé
Le ravageur s'attaque surtout au luizet, abricot emblématique des vergers valaisans. Entre 10 et 20% des fruits sont touchés, soit 200 à 300 tonnes. Les autres variétés d'abricot n'ont été affectées que dans une proportion de 2 à 3%. Au total, ce sont 300 à 500 tonnes de fruits perdus, sur une récolte qui dépasse les 9000 tonnes.
La mouche suzukii présente la particularité de pouvoir percer la peau du fruit pour y pondre ses oeufs. Cette piqûre devient une porte ouverte aux bactéries. Rapidement la pourriture s'installe et attire d'autres insectes qui viennent y pondre.